Il était une fois un prince malhabile. L'amour et la politique n'étaient pas son fort. Il avait du mal à communiquer avec les autres. S'entraîner à manier l'épée dans la cour du château était la seule chose qui lui apportait du réconfort.

Lorsqu'il parvint à fendre l'air plus de cent fois par jour, il se sentit plus fort. Cette nouvelle assurance lui permit de balayer les doutes qui le rongeaient. Il décida alors de s'investir dans la voie de l'escrime.

Quand il put donner plus d'un millier de coups, la politique et les complots disparurent de son esprit. Le pouvoir et l'argent sont source de mensonges, se disait-il, là où l'épée n'est qu'honnêteté.

Lorsqu'il arriva à porter plus de dix mille coups par jour, il se sentit complètement libéré. Il se disait qu'il n'avait qu'à se fier à son épée. Il ne se rendait pas compte que ce n'était qu'une échappatoire.