Chapitre 26

Drakengard 1 adapté en roman par Nashira
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Nashira
L'Œil Écarlate
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Chapitre 26

Message par Nashira »

Un chapitre un peu court, lui aussi.... j'avais essayé de faire ressortir le stresse et l'angoisse qu'est sensé éprouver Caim... hum, je ne sais pas si c'est chose réussite, mais quelque chose me gène.
Allons donc sauver cette chère déesse en péril ! M'enfin bon... quand on sait la suite ^^

Chapitre 26
Errance

− Il faut être fou pour monter dans un vaisseau sans savoir où il va, dit le dragon. Mais nous n’avons pas le choix. La déesse est dans cette forteresse.
Ils avaient atteint des hauteurs plus vertigineuses qu’il ne leur en fut jamais arrivé de franchir. Plus ils s’étaient élevés dans les cieux et plus l’ombre de la forteresse impériale s’était affirmée. Ils la voyaient à présent aussi gigantesque qu’une ville. Elle ressemblait à un coquillage titanesque, lévitant sur l’écume nuageuse. Des tours et des casemates cubiques formaient des aspérités à sa surface. Sur toute sa circonférence s’entrebâillait une fente qui permettait d’accéder à l’intérieur de son sanctuaire. Cette espèce de fort, cette coquille flottante, n’avait nullement l’air inexpugnable. Le dragon s’y engouffra en empreintant le passage d’un trou d’air. Là, le courant du vent était si impétueux qu’il se changeait en ouragan.
− Accrochez-vous bien ! rugit le dragon.
Les autres sur son dos ne purent que se cramponner l’un à l’autre. Leur progression à partir de cet instant devint pénible. Ils furent sans cesse balancés par les courants affluents, dérobés sous l’à-coup d’une rafale sournoise, déroutés par la violence d’un retour de tempête. Le dragon dû user de toute sa pugnacité pour continuer à battre des ailes et aller de l’avant.
Ils finirent à force de détermination à atteindre le centre du labyrinthe de la forteresse. Ils pénétrèrent dans une salle sphérique aux proportions grandioses, la ruche de toute une armée de soldats et de dragons aux yeux rouges.
− Il en reste encore ! rugit le dragon. Ils n’éprouvent plus rien, ce sont des machines ! Même la mort ne leur fait pas peur.
− C’est la conséquence de la destrution des sceaux, dit Léonard, ce monde est devenu fou !
Les dragons impériaux s’envolèrent en nuée pour les prendre en chasse. Le dragon rouge dû effectuer maintes séries contorsions aériennes pour échapper à la menace de leur souffle infernal.
− Vous allez devoir continuer à pied, dit le dragon. De nombreux couloirs s’enfoncent dans les entrailles de cette forteresse diabolique. La déesse est au cœur de ces boyaux. Trouvez-la !
− Mais il y a tant de soldats, répliqua désespérement Léonard, comment allons-nous pouvoir passer ?
La créature pourpre dilata ses poumons et expectora un torrent de feu sur la foule des soldats en folie. Elle plongea en piquet et percutta le sol en l’éventrant de ses griffes :
− Maintenant allez !
Ils se jetèrent dans cette marée brûlante d’ennemis fous. Hache en poing, Arioch mit pied à terre en s’esclaffant de ses rires suraigus et démentiels :
− Haha ! Je sens une odeure de sang ! Une odeure de sang ! Si proche…
Le petit Seere s’était emparé du coutelas de son père, près à prouver au monde qu’il n’était pas un fardeau. Léonard, lance au poing, veillait sur lui :
− Il nous faut faire vite ! s’écria l’aveugle. Caim ! Ne t’occupe pas des soldats qui nous envahissent ! Va retrouver la déesse !
Caim s’élança dans le maz-de-marée d’ennemis hurlants. Sa vengeance au cœur lui dictait de détruire chacun d’eux, mais sa crainte pour Furiae le statua d’avancer.
« C’est bien, tu dois laisser ta haine de côté ! Le sceau passe avant tout. Tu dois assurer la sécurité de ta sœur ! » dit la voix du dragon.
Il se tailla un passage dans la foule et parvint à rejoindre l’entrée d’un couloir éclairé par des torches.
« Sois fort, Caim ! Là où tu iras je ne pourrais t’aider. Ta seule alliée est ton arme. ! »
Il courru. Aussi vite que possible. Il traversa le sombre couloir et passa sous une grande arcade de pierre brute. Les murs à partir de là changèrent. Ils étaient bâtis dans une pierre sombre et si satinée qu’elle luisait presque aussi bien qu’un miroir. Il en était de même pour le sol. Il n’y avait plus aucune présence alentours. Le silence opaque envahissait les lieux. Caim avança dans une antichambre. Ses pas claquaient sur le sol. Sur le mur du fond, trois passages différents s’ouvraient à lui. Du couloir central se déroulait un grand tapit rouge, comme d’une langue s’étirant de la gueule d’un monstre.
Caim éprouva soudain l’affection d’une douleur insondable. Son cœur tomba en arrêt et la voix du dragon l’interpella :
« Caim, as-tu ressenti la présence de ta sœur ? Cours vers elle ! »
Il s’élança sur le tapit de velours. Son sentier pourpre le conduisit jusqu’à un escalier. Il le gravit. Une nouvelle salle s’offrit à lui. Des portes peintes en rouge étaient parsemées un peu partout au centre de la pièce. Caim continua de courir.
A nouveau son cœur palpita d’un ressentiment d’effroi. Il crut percevoir dans le plus profond se ses chairs le bruissement suppléant d’une voix qui appelait son nom. Le choc en fut tel que pendant un instant, il resta coulé sur place.
« Elle est si faible… Caim, fais vite ! »
Il couru encore plus vite. La panique se répendit subitement en lui, aussi corrosive qu’un venin. Il imagina un instant le corps de Furiae inerte et dépourvu de vie, mais il congédia violemment cette vision. Une rixe de sentiments violents se déchainait dans son for intérieur…
Furiae allait bien, tout allait s’arranger.
Le sceau l’écrase. Elle meurt.
Un nouveau couloir au plafond nimbé par l’obscurité.
Inuart est forcément avec elle. Il la protège.
Inuart est un traitre. Il a rejoint l’Empire et pactisé avec ce monstre…
Une salle sombre. Le chemin pourpre continuait toujours.
Elle se fait plus proche. Elle est encore vivante.
Elle s’affaiblit encore. Elle mourra d’une seconde à l’autre.
Son sang battait dans son cerveau. Son cœur martelait douloureusement ses côtes. Son souffle affolé ravageait sa gorge muette. Au fond d’un dernier couloir, une grande porte de bois laqué de rouge. La présence de Furiae s’affirmait derrière cette ultime barrière. La liberté de sa sœur n’avait jamais été aussi proche…
♋ - ♑
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